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Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 32 - Sénégal - Sur la route du désert de Lompoul

Mercredi 26 septembre 2018. Après la visite de la réserve de Guembeul***, cap au sud, en direction de Lompoul*** et de son désert. Mais avant ça, il nous faut longer la route de la côte et traverser de nombreux villages.

Sur le bord de la route, c'est l'affluence. L'Afrique dans toute sa beauté, dans son extraordinaire diversité de couleurs et de cultures. C'est ici qu'il me faut parler, je crois, des différentes ethnies qui composent le pays. On en dénombre 22 au total pour une population qui avoisine les 16 millions d'habitants.

De loin, les Wolofs sont l'ethnie la plus importante du pays avec plus de 40% de la population (dont Yérim, mon guide). L'ethnie la plus influente sur le plan socio-économique. Sa langue est parlée par 80% des habitants. Quant au français, il est parlé par ceux qui sont allés à l'école.

Les Wolofs sont principalement concentrés dans les grands centres urbains. Commerçants ou fonctionnaires, ils se répartissent grosso-modo entre Saint-Louis et Dakar, en passant par Touba, Diourbel et Thiès. Mais on les retrouve aussi du côté du Sine Saloum, de Fatick ou de Kaolack, la région de l'arachide et du mil.

C'est donc le pays Wolof*** que nous traversons aujourd'hui en voiture. 95% d'entre eux sont musulmans, mais une grande partie ont conservé leur croyance préislamique restées profondément ancrées dans leurs moeurs. Du coup, ils croient également aux sorciers et aux génies (djiins), et ce, qu'ils soient bienveillants ou malveillants. Certains djiins errent dans la brousse et peuvent se manifester n'importe où, n'importe quand. Pour les amadouer et se préserver des maléfices, une grande partie des Wolofs portent ainsi des amulettes et autres gris-gris prescrits par leur marabout.

Officiellement, les marabouts ont chassé les sorciers, mais ils ne dédaignent pas prodiguer des conseils pour amadouer les méchants génies quand il s'agit de veiller à la piété musulmane des âmes.

Autrefois, le système de caste régissait la société sénégalaise. Au sommet de la pyramide se trouvait naturellement le roi, le damel, puis en dessous l'ordre des Gor, composé des diambours, les notables et les familles princières, puis les nobles et les badolos, et enfin les paysans. Tout en bas de la hiérarchie se trouvaient les diamés, autrement dits, les esclaves, subdivisés eux-mêmes, soit en esclave de maître, soit en esclave de la couronne, c'est-à-dire des guerriers au service de la noblesse.

Aujourd'hui, toutes ces subdivisions ont disparu, mais les traditions sont tenaces et les familles nobles jouissent toujours de privilèges. La caste intermédiaire de la spécialisation professionnelle persiste. Du coup, on est toujours griot, forgeron, tisserand ou sculpteur de père en fils...

Voilà pour les Wolofs. J'essaierai de parler des autres ethnies plus tard dans mon récit. Pour l'heure, je me concentre sur la route et sur ces femmes aux boubous colorés, aux robes aux teintes flamboyantes, qui vendent sur le bord de la route les fruits et légumes de leur champ, et d'autres de grossistes.

Mais en cette fin septembre, la culture qui dépasse toutes les autres est celle de la pastèque. C'est la pleine saison qui commence et qui durera deux mois. Yérim en profite pour faire le plein de son coffre...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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